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452 UTTÉRATVIRE MÉDICALE. siècles, confirmée par la sienne propre, et par la sobriété dont il usa dans l'expérience et dans la critique des opinions des autres maîtres. » (R. Briau.) < Son ouvrage est divisé en sept livres : le premier est con- sacré à l'art de conserver la santé (hygiène) ; le 2e traite des fièvres ; le 3 e , des affections locales; le 4e, des maladies externes qui occupent plusieurs parties, ainsi que des en- tozoaires ; le 5e, des plaies, des morsures, des venins et des poisons ; le 6e, de la chirurgie ; et le 7e, des médicaments simples et composés. L'œuvre de Paul d'Egine eut, dès l'abord, une grande vogue : « Contenant sous un médiocre volume les résultats de la science pratique et de l'expérience de tous les médecins antérieurs, il présentait, dans un moment où toutes les choses intellectuelles étaient en décadence, un résumé, un compen- dium succinct, mais fidèle, de toute la médecine, fait par un homme fort instruit, très-intelligent et expérimenté. » De nos jours, il a un double mérite : nous dirons avec son traducteur : « Paul d'Egine ferme l'ère de la médecine grecque classique, en la résumant tout entière d'une manière concise, il est vrai, mais aussi complète que possible. Après lui, l'école grecque est finie, et la science tombe dans les ténèbres du moyen âge « Après l'avoir lu, on s'étonne de voir tant de choses contenues dans si peu de mots. Cette concision si remar- quable ne nuit en aucune manière a la clarté. On peut même avancer que cette dernière qualité est une de celles qui brillent le plus dans ses écrits. » Ses ouvrages furent traduits en arabe, en même temps que ceux d'Hippocrate et de Galien, et, comme on l'a dit à juste titre, ce n'était pas un médiocre honneur que d'être mis ainsi sur la même ligne avec le père de la médecine et son savant commentateur, de préférence 'a tous les autres