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                   LITTÉRATURE MÉDICALE.                   458

médecins grecs.— Le traducteur arabe, élève de Jean Mesué
(Jahiah-ebn-Masouiah), qui pratiquait a Bagdad, fut Honain-
ebn-Isliaak, médecin chrétien, Syrien d'origine, qui vécut
vers l'an 873 de J.-C, sous le khalifat de Almotawakel. —
Paul d'Egine fut dès lors continuellement cité, et surtout com-
menté, parles médecins arabes. — A la Renaissance,il fut,
avec Hippocrate et Galien, un de ceux qu'on imprima les
premiers : l'édition princeps fut publiée à Venise, par les
Aides, en 1528.
   Nous avons à nous occuper surtout de son Traité de
chirurgie et d'opérations ; nous avons vu que le VIe livre
était consacré à cette spécialité; c'est le plus étendu de
l'ouvrage; c'est aussi le plus estimé.
   Nous n'avons pas le Traité de chirurgie que Galien avait
promis de composer ; et, en l'état, le livre de Paul d'Egine
est, sans contredit, avec celui de Celse et celui d'Oribase,
tout ce que l'antiquité nous a laissé de plus complet sur la
médecine opératoire ; ils sont les seuls qui nous en aient
donné un recueil étendu et à peu près complet, d'ailleurs
distinct du reste de la médecine, et qui décrivent les parti-
cularités essentielles des opérations généralement pratiquées
à leur époque.
   Voici comment Paul d'Egine expose son plan et sa classi-
fication : « Nous divisons le Traité de chirurgie en deux
« sections : l'une consacrée aux maladies chirurgicales des
« parties molles (des chairs), et l'autre a celle des os, tant
« fractures que luxations. Nous allons débuter par les
« premières, en écrivant avec notre concision ordinaire.
« Nous commencerons de nouveau par les parties supé-
« rieures, etc. » (Prœfat.)
   Ce traité se subdivise en 122 chapitres: la pathologie
des parties molles en absorbe environ 85 ; dans la descrip-
tion, il suit, comme il l'annonce, l'ordre à cafile ad calcem, a