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                       LITTÉRATURE MÉDICALE.                          451

dynastiarum. Oxford, 1663.) — 1 résulte de ce passage que
                                    1
Paul d'Egine finit par se fixer pour exercer son art, qu'il était
très-habile dans les maladies des femmes (3), et qu'il écrivit
sur ce sujet, un livre aujourd'hui perdu (Liber de affectibus
mulierum). Il s'adonna h la pratique de cette spécialité et à
celle des accouchements : « C'est le premier exemple, dit
M. Briau, que nous puissions trouver dans les anciens, d'un
homme exerçant l'art des accouchements. Ce concours de
sages-femmes qui se faisait autour de lui, et le prix qu'on
attachait a ses conseils, prouvent combien sa réputation
d'habileté était répandue et solidement établie. »
   Le seul ouvrage qui soit parvenu jusqu'à nous, est son
Traité de médecine (De re medicâ) qu'il appelle Mémorial,
\)'7ropt.VYifj!,x et que les Arabes intitulent Recueil des pléiades (4).
   « Il veut que son livre soit portatif, que chacun puisse
l'avoir partout avec soi, et, cependant, il ne veut rien omettre
de ce qui a rapport à l'art. Il atteignit certainement son but
par l'extrême concision de son style, par sa clarté, par sa
méthode, par le choix judicieux qu'il fit de l'expérience des

   (3) M. Littré (Journ. des Savants, déc. 1855), doute de la réalité de ces
détails : mais je remarque que, d'après la collection hippocratique {de la
superfétation, § 4 à 15 ; Maladie* des femmes, I, § 69), il établit lui-même
que, chez les anciens, il y avait • à côté des sages-femmes, des chirurgiens
                                  <
qui pratiquaient les accouchements et y apportaient les résultats d'une
habileté plus étendue et plus réfléchie, » Or, cela prouve, non que Paul
d'Egine n'a pas été un praticien habile et recherché des sages-femmes,
mais seulement qu'il n'est pas le premier, parmi les anciens, qui se soit
adonné à l'art obstétrical.
   (4) On sait que la pléiade était, pour les anciens, une constellation de
sept étoiles brillantes. Or, l'ouvrage, dont nous parlons est divisé en sept
livres, cl « il a été nommé pléiade, dit l'auteur de l'épigrcphe d'un manus-
crit grec (n° 2208), en conformité avec les étoiles du chariot, parce qu'il
contient et embrasse la science, comme celle constellation embrassa
le pôle. v>