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                           BIBLIOGRAPHIE.                         423

    L'émigration qui suivit la révocation de l'éditde Nantes, n'avait
 élevé aucune concurrence pernicieuse à Lyon. La supériorité de
notre soierie et de notre chapellerie était reconnue. Les droits de
 sortie payés à notre douane, ne frustraient pas le commerce de ses
bénéfices ; mais, en l'année 1790, l'exportation à l'étranger ne fut
que de 120 millions. Les fermiers avaient obtenu la résiliation de
leur bail. L'exercice du 1 er juillet 1789 au 31 décembre 1790,
ne rapporta que 2 millions 21S milles livres, tandis que l'exé-
cution du bail aurait produit 3 millions SI 2 mille liv. Il y eut donc
un déficit d'un million 117 mille livres. Enfin, un décret du 17
février 1791 abolit, à dater du 1 er mai, tout octroi et toute bar-
rière à l'intérieur. Notre détresse fut au comble, L'administration
des hôpitaux résigna ses fonctions. L'Assemblée nationale refu-
sait de charger la nation de notre dette, et elle confisquait les
richesses des nombreuses corporations religieuses de notre cité.
   Pendant toutes ces misères, la municipalité chargeait ses com-
missaires de visiter les monastères de femmes, d'enlever leurs
 crosses aux supérieures, et de mettre sous le scellé tout trône,
ou marque distinctive contraire à l'égalité, et de lire en chaire,
dans les églises, la constitution du clergé.
   Elle refusait leur pension alimentaire aux ecclésiastiques dont
le serment n'était pas prêté ; elle les chassait des hôpitaux ; elle
leur défendait de monter en chaire et elle les emprisonnait à
Pierre-scize.
   Elle disputait son collège à la congrégation de l'Oratoire.
   Elle forçait à leur démission, le recteur, le supérieur et le pro-
fesseur du séminaire de Saint-Irénée.
   Enfin ,] pour améliorer nos finances , elle refusait tout régi-
ment en garnison , et elle voulait pour elle , une garde urbaine
soldée.
   L'archevêque de Lyon, M. Marbœuf, avait refusé le serment.
Nommé à l'évêché du département de Rhône et Loire, M. La-
mourette publia son mandement. Il disait : « que la société hu-
« maine était indivisible ; que Dieu avait préparé le monde à
« recevoir l'Evangile par l'esclavage de toutes les nations en-
« chaînées à une seule domination; mais que maintenant le