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41 4                  SUR L'ENSEIGNEMENT

avons quelque espoir que ces lignes pourront arriver sous les
yeux des hommes privés qui exercent de l'influence, soit par
leurs connaissances spéciales, soit par leur fortune, soit sur-
tout par l'enseignement. Nous croyons que les maîtres vrai-
ment dignes de ce nom, contristés de la voie mauvaise dans
laquelle s'engagent tant d'artistes, travailleront à s'y opposer
efficacement et que, parmi les moyens dont ils pourront se
servir,avec le plus de succès, ils devront compter les princi-
pes que nous résumons en disant : L'étude de tous les arts
du dessin forme un tout indivisible et nécessaire pour parve-
nir au plus haut degré de perfeclion. L'architecture rattache
de la manière la plus simple et la plus naturelle tous les
 autres arts du dessin.
   Une considération importante manquerait à ce petit tra-
vail si nous ne supposions pas que les idées sur lesquelles
il est fondé, puissent, un jour, être mises en pratique. Nous
croyons à la possibilité de ce succès, parce que nous croyons
 à la solidité des principes sur lesquels reposent nos réflexions.
Nous y croyons aussi parce que nous ne nous adressons pas
à la France seulement, mais à la civilisation moderne tout en-
tière. Or, il peut se faire que ce que la France négligerait
pour perfectionner l'enseignement des beaux-arts, l'Angle-
terre, l'Allemagne ou même les Etals-Unis d'Amérique pour-
raient l'entreprendre frappés de la justesse de ces idées. Nous
devons donc nous demander comment le monde des artistes
serait modifié si les premières études des beaux-arts étaient
fondées sur l'unité de l'architecture , de la peinture et de la
sculpture pour concourir à rendre une même pensée. Yoici
très-probablement ce qui arriverait. Un nombre peu consi-
dérable d'arlistes, guidés par un génie supérieur et par l'es-
prit de l'unité dans les beaux-arts, arriveraient dans leurs
œuvres à un degré de perfection très-élevé; une autre partie
 du monde artistique, moins heureusement douée et moins