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DES BEAUX-ARTS, 41S
capable de combiner ensemble tous les arts du dessin , se
livrerait à l'exécution des portraits, de l'imitation de la na-
ture morte, des fleurs, etc. ; enfin , le reste des artistes,
mettant leurs talents au service de l'industrie, ferait des sta-
tues et dos bas-reliefs pour le commerce, des dessins pour
les étoffes el pour les papiers de tapisseries, des modèles
pour la bijouterie et la cristallerie , etc. Celte classification
ne serait pas très-différente de celle qui existe aujourd'hui,
mais nous pensons que le principe de l'unité élèverait le
talent des artistes supérieurs plus qu'il ne l'est'aujourd'hui.
Nous pensons que les inspirations des grands maîtres, plus
abondantes et mieux caractérisées, descendraient avec un
esprit fécond et vivifiant jusque dans les œuvres des artistes
de l'industrie. Le commerce y trouverait donc son profit
aussi bien que l'art le plus élevé. Cet heureux résultat au-
rait lieu sans effort, car, dans tous les temps, les grands ar-
tistes ont montré leur supériorité tout à la fois dans le dé-
tail des plus petits ornements et dans les grandes pages
qui font leur honneur et leur gloire. Ces dernières consi-
dérations sur l'unité dans les arts nous semblent aussi déci-
sives en faveur du principe que nous avons exposé que tou-
tes celles que nous avons fait valoir jusqu'à présent, et l'unité
dans les arts, tout en conduisant à la perfection des travaux
consacrés à l'art pur, conduit aussi au perfectionnement de
l'art appliqué au commerce et à l'industrie.
Un Ami des arts.