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412                   SUR L'ENSEIGNEMENT

 que l'étude complète des beaux-arts peut seule conduire à
 des résultats aussi parfaits et malheureusement aussi rares.
    Nos réflexions sur l'enseignement des beaux-arts ne tou-
 chent qu'aux principes et n'iront pas plus loin. Ce n'est
 qu'une bien petite partie des choses qui doivent être étu-
diées par les artistes, et l'on peut dire d'ailleurs que leurs
 études doivent durer autant que leur vie.
    Quelque restreintes qu'elles soient, nous pensons cepen-
dant que nos idées ont une grande importance et qu'elles sont
fondamentales. Ces idées, d'ailleurs, ne nous appartiennent
pas ; on les retrouve mises en pratique à toutes les époques
où les beaux-arts ont été le plus heureusement cultivés. Nous
avons déjà cité quelques-uns des grands artistes qui ont été
tout à la fois dessinateurs, architectes, sculpteurs et pein-
tres. Il existe quelques édifices dont l'architecture et les or-
nements ont été conçus et exécutés par un seul artiste. Les
heureux résultats de celle unité ajoutent de nouvelles preu-
ves à l'appui de nos réflexions et montrent aussi que ces
idées ne sont pas nouvelles. Il serait facile, au contraire, de
montrer tout ce qu'il y a de pernicieux dans l'abandon de
ces principes. On a été obligé de prendre et de choisir pour
la construction et l'ornement d'un édifice des hommes qui
ne comprennent pas les rapports étroits qui doivent unir tous
les arts du dessin, et qui, d'ailleurs, ont souvent de la peine
à s'entendre ensemble dans l'exécution des travaux d'un seul
et même édifice.
   Après avoir insisté sur la nécessité de considérer les œu-
vres d'art comme devant être inévitablement attachées cha-
cune à un certain bâtiment et à un certain point de ce bâti-
ment , on pourra nous demander si nous condamnons aussi
la réunion des chefs-d'œuvre d'art que l'on trouve dans les
Musées?Il est hors de doute que chacune de ces œuvres sou-
fre de n'être pas à sa place et qu'elle ne produit pas tout