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404               GÉOGRAPHIE I)Ii CHARLIEU.

 teau qu'on trouve plus tard entre les mains de saint Louis.
 Ce que la couronne possède, c'est \eburgus militum, (art. 36
de la charle d'affranchissement), que les siècles eux-mêmes
 ont traduit en faubourg Chevalier, sens beaucoup plus exact
que celui de faubourg des Nobles, qu'on a voulu lui substituer
 (p. 165 de la Revue et 23 de l'Addition) ; car il est douteux
que miles ait jamais signifié la qualité de noble. D'ailleurs,
 à l'époque où nous nous reportons, il n'y avait eu France
que la noblesse de terre ; et s'il y avait d'autres nobles dans
le faubourg que celui qui en était maître, ils n'étaient pas
assez nombreux pour y former une classe. Mais les cheva-
liers, les hommes d'armes à sa suite pouvaient y être en
assez grande quantité.
   Ce que le roi Philippe-Auguste et ses successeurs possé-
dèrent à Charlieu, c'est encore ce qu'on trouve dénommé
dans l'art. 28 de la charte d'affranchissement de cette ville,
sous le nom de censé du roi (censa régis), qui n'est autre
chose que le faubourg Chevalier même dont on regardait
encore l'emplacement, au siècle dernier, comme étant ou ayant
été du domaine royal, (Icgiiimum régis , ditionis dominium)
p. \hl et 148 de l'Histoire de Charlieu.
   Ceci posé, il faut bien préciser le sens dé la charte et les
suites qu'elle put avoir pour Charlieu.
   Il faut remarquer d'abord qu'elle ne peut concerner que
le faubourg de la ville, tombé au pouvoir de Philippe-Auguste
et que, limitée comme elle l'est, elle n'atteignit en aucune
manière les droits des Bénédictins sur le surplus de la ville
et sur son territoire ; ils restèrent intacts. Dès lors tout ce
que M. Bernard prétend en tirer d'inductions favorables à son
système tombe et devient inapplicable en cette partie.
    Secondement, si Philippe-Auguste établit un prévôt à
Charlieu, ce ne fut que pour la portion extra muros de la
ville qui lui appartenait; car les Bénédictins ont toujours été