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388                         L'INSTITUT

 documents"', de recherches, d'observations du plus grand
 intérêt, soit pour l'économiste et l'archéologue, soit pour le
 physicien et le naturaliste. Mais tout cela est épars, au
 milieu des sujets les plus, divers, dans une foule de volumes
 qu'il est difficile de rassembler. Supposez que l'Institut, dans
 des annales formées par les cahiers des sociétés savantes,
veuille bien réunir et publier sous ses auspices tous les
travaux de la même nature, quelle ne serait pas la publicité,
 de tous ces mémoires qui aujourd'hui, malheureusement
pour l'honneur de la province, sont à peu près entièrement
ignorés !
    Empressées d'obéir au mot d'ordre donné par l'Institut, ces
nobles asssociations se feraient, je n'en doute pas, un point
d'honneur de transmettre les renseignements les plus exacts
et les plus nombreux, les meilleures et les plus promptes ré-
ponses. Insertions dans les comptes-rendus et dans les mé-
moires, mentions collectives ou individuelles dans des séances
solennelles, médailles, prix, places de correspondants, que
de puissants moyens d'émulation, que de précieuses récom-
penses, l'Institut ne tient-il pas dans ses mains ! En vain,
dans l'intérêt de la province, multipliera-t-on des bulletins,
des annuaires sans publicité et sans autorité, tous leurs élo-
ges réunis ne vaudront jamais la plus simple mention de
l'Institut. Que l'Institut soit donc plein de confiance dans sa
force et dans son prestige, qu'il parle au moins de la science,
et partout, d'un bout de la France a l'autre, sa voix sera
entendue.
   On dira peut-être que l'Institut est loin d'êlre inactif, que
ses membres sont peu nombreux, que plusieurs sont absor-
bés par d'autres fonctions, que cette correspondance avec
trente ou quarante sociétés savantes serait un surcroît de
besogne au-dessus des forces, sinon, au-dessus du zèle
de MM. les secrétaires perpétuels. Mais des secrétaires ad-