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376                            L'INSTITUT

les moyens de travail et de succès qui ne sauraient leur venir
d'ailleurs, et de recueillir à ce même centre les fruits de leur
activité pour les répandre dans une sphère étendue (lj... »
   Des relations fréquentes et régulières entre son ministère
et les sociétés savantes, un concours réciproque, la publi-
cation, sous les auspices du gouvernement, d'un compte
rendu sommaire de leurs travaux et d'un recueil contenant
leurs mémoires les plus importants, voilà ce que propose
M. Guizot en leur faveur, et voilà ce qu'il attendait surtout
du comité historique.
    M. de Salvandy, dans ses deux ministères, s'est aussi oc-
 cupé des sociétés savantes. Comme M. Guizot, il a le désir
d'instituer des relations régulières entre elles et son dépar-
tement , il réclame leur concours, et il leur promet l'appui
 du gouvernement. D'abord même il avait eu la pensée,
 ainsi qu'il le rappelle dans sa circulaire aux sociétés savantes,
du 11 octobre 1845, « de les rattachera l'Institut lui-même,
 comme au centre des lumières et de l'activité, au moyen de
 cinq comités historiques que l'un des fonds du budget lui
permettait de doter richement pour qu'ils pussent servir d'in-
 termédiaire à cette action nouvelle et féconde (2). » Cette
 pensée de M. de Salvandy est le fondement même de tout
 notre plan, c'est suivant nous, la seule vraie, la seule effi-
 cace. Mais ces cinq comités nommés par le ministre, cette
 sorte de dédoublement de l'Institut en deux parts , soulevè-
 rent une opposition qui en empêcha le succès. Pourquoi n'a-
 voir pas laissé l'Institut lui-même aviser aux moyens de se
 mettre en relation avec les sociétés savantes, sans aucun
 autre intermédiaire que ses Secrétaires perpétuels et des
 commissions nommées par lui?


   (1) 12 octobre 1845.
  (2) Circulaire aux Sociétés savantes, 23 juillet 1834.