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ET LES ACADÉMIES DE PROVINCE. 377 Â défaut de l'Institut, c'est par l'administration centrale que M. de Salvandy s'efforça de donner l'impulsion, la pu- blicité, la suite et l'ensemble aux travaux des sociétés sa- vantes. Tel est le but d'une ordonnance royale du 27 juil- let 1845, qui prescrit la publication d'un annuaire des sociétés scientifiques et littéraires de la France et la formation au mi- nistère d'une bibliothèque des mémoires des sociétés sa- vantes, qui annonce l'envoi régulier a chaque société des publications de l'Institut, et qui donne l'espérance d'une participation au fond de secours du budget pour les scien- ces et pour les lettres, à celles qui s'en rendront dignes par leurs travaux. L'annuaire a en effet paru, mais une seule fois, en 1846 (1). On y trouve le tableau de l'organisation de toutes les sociétés savantes de la France, de leurs règlements, de leurs mem- bres avec un abrégé intéressant de leur histoire. Mais de- puis 1846, ce tableau a cessé d'être fidèle; de nombreux changements ont eu lieu dans les règlements comme dans la composition des compagnies, la liste de leurs travaux s'est accrue, et de nouvelles sociétés se sont formées a côté des anciennes. L'envoi régulier des publications de l'Institut, je ne sais par quels empêchements, n'a pas encore lieu, même pour des Académies les plus considérables. Quant h la ré- partition du fonds de secours, la munificence de l'Étal en leur faveur, j'ose a peine le dire, n'a pas jusqu'à présent dépassé la somme de trois cents francs (2). De M. de Salvandy k M. Fortoul, les ministres de l'ins- truction publique dans leur court passage aux affaires, et pendant des jours d'orage, n'eurent pas le temps de son- (1) Annuaire des sociétés savantes de la France et de l'Étranger, grand in-8°, Victor Masson, Paris. (1) Il faut excepter l'Académie de Lyon, en faveur de laquelle M. Fortoul, sur ma demande, à bien voulu doubler cette somme.