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                  ET LES ACADÉMIES DE PROVINCE.               373

 cevoir plus d'un signe précurseur de la grande association
 prêchée par Bacon. Depuis 1830 , la plupart des ministres
 de l'instruction publique , et particulièrement M. Guizot,
 M. de Salvandy et M. Fortoul ont montré une certaine solli-
 citude pour les sociétés savantes ; ils se sont préoccupés
avec raison de cette dissémination stérile , de cette anar-
 chie d'efforts et de recherches et ils ont avisé aux moyens
 de les rattacher a quelque centre commun.
    Ils leur ont prodigué les témoignages les plus flatteurs ,
ils ont plus d'une fois réclamé leur concours, en leurpro-
meltant l'appui du gouvernement. Passons rapidement en
revue , ces fréquents appels , ces promesses répétées des
 ministres de l'instruction publique auxsociétés savantes. Nous
y trouverons, sinon le plan que nous proposons , au moins
un témoignage en faveur de l'importance que nous leur attri-
 buons,et la preuve des services plus grands qu'elles pour-
raient rendre avec une organisation meilleure.
    En fondant, en 1834, le comité historique pour la publica-
tion des documents inédits de l'histoire de France, voici l'appel
et les promesses que leur faisait M. Guizot au nom du gouver-
nement. « Il faut que les sociétés savantes reçoivent du gou-
vernement protecteur naturel de l'activité intellectuelle, aussi
bien que de l'activité matérielle du pays, un encouragement
soutenu ; de l'autre, que leurs travaux soient effectivement
portés a la connaissance du public. Le plus sûr moyen, je
pense, d'arriver a ce double résultat, c'est d'instituer entre
ces sociétés et le ministère de l'instruction publique des re-
lations fréquentes et régulières (1). »
    En même temps, il abien soin de protester contre toute pen-
sée de porter atteinte à leur liberté et a leur individualité. « 11
s'agit uniquement de leur transmettre, d'un centre commun,

  (1) Circulaire aux Sociétés savantes, 23 juillet 1834.