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         LES DEUX SOEURS DE COBONNE (1),
                          A VICTOR DE LAI-RADE.


                                       Terre tu les poitas et maintenant lu caches
                                               jeune fille et jeune fleur '.
                                      Ali ! ne les rends jamais à ce monde profane,
                                                     (CHATEAUERIAKD).




Minuit avait sonné : dans l'église rustique
Les anges chantaient seuls leur éternel cantique ;
Sous l'aile du sommeil reposait le hameau.
Abritée à demi par un antique ormeau
Une fenêtre encore aux brises printanières
S'entr'ouvrait ; et, glissant sur les vertes bannières
Des pampres gracieux suspendus au vieux mur,
La lune aux doux rayons vers un réduit obscur
Penchait pieusement sa lumière timide.
D'un ruisseau cristallin le murmure limpide
Berçait de beaux pigeons sous la treille endormis,
Aux cols entrelacés comme de purs amis.

  (I) Petit liameau du déparlement de la Drômc, piltorcsquement situé au
bord du torrent de Scie, sur les pentes des premières ramifications alpestres.
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