Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
        OBSERVATIONS   par M. Marc-Antoine   PÉRICAUD,   avocat, sur
          L'HISTOIRE DE LYON de M. J. MORIN, depuis 1789.

       Après avoir consacré sa préface à expliquer l'utilité des his-
    toires particulières dont le résumé constitue l'histoire générale
    d'un peuple, M. Morin s'attache à montrer « la naissance et le
    « progrès de l'esprit démocratique qui, dans l'origine purement
    « matérialiste, s'est fait spiritualiste, et qui, par une seule phase
    « sera catholique. » L'auteur fait réaliser cet événement par le
    consentement du genre humain, sous la bénédiction du Dieu des
    chrétiens. Telle est, selon lui, la fin providentielle de la révolu-
    tion de 1 789 ; et tel est le secret de Dieu, le chef de l'humanité.
       Il n'est rien qu'on ne puisse prédire, car "il n'est point de
    théorie qu'on ne mette à l'essai, ni de parti qui ne triomphe et
    ne succombe à son tour.
       En 1790, la France, sous les armes, réunie dans une cérémonie
    religieuse, jurait fidélité à une monarchie constitutionnelle.
       En 1792, une république démocratique, sans s'inquiéter de la
    Providence, déclare en trois mots sa souveraineté et ses princi-
    pes. Elle fait mourir un million d'hommes sous son drapeau.
    Victorieuse après une lutte de six années, elle périssait de lan-
    gueur et sans honneur dans ses funérailles. Le système du gou-
    vernement révolutionnaire n'était plus appuyé que par des hom-
    mes effrayés d'en avoir été les complices. Le bon sens public leur
    répondait à cette époque , que l'homme créé à l'image de Dieu ,
    doit, en constituant la société, imiter les lois qui maintiennent
'   l'harmonie de la nature entière ; que le monde n'est pas régi par
    la volonté libre , le concours égal et l'affection fraternelle des
                                                            22