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DÉCOUVERTE D'UNE CROIX PORTANT UN BLASPHÈME PAYEN. Vers la fin de l'année dernière, on découvrit à Rome, dans le jardin Nusiner, deux murs d'un appartement qui avait fait partie du palais des Césars. Sur les parois de ces mu- railles, on pouvait lire une foule d'inscriptions gravées au stylet (1), et parmi celles-ci la caricature dont nous donnons un fac-similé au tiers de la grandeur, tel que l'a publié le P. Garrucci, auquel appartient l'honneur de cette décou- verte. Nous laissons parler le savant Jésuite : « C'est une croix ayant exactement la forme du T grec. Au-dessus de la traverse du milieu se dresse un appui en bois qui supporte une . tablette. Sur la croix s'étend une forme humaine ; mais cette forme humaine est terminée par une tôle qui ressemble a celle du cheval, el qui doit être celle de l'onagre ou âne sauvage. La forme humaine n'est point nue, comme l'était tout crucifié chez les Romains ; elle est revêtue de la chemise appelée inlerula, laquelle est recouverte d'une petite tuni- que sans ceinture; les deux cuisses sont entourées de cette espèce de bandes qn'on appelait crurales. Du côté gauche est représenté un homme qui paraît s'entretenir avec In monstrueuse image étandue sur la croix, vers laquelle il élève la main gauche les doigts étendus. 11 porte aussi la tunique étales jambes entourées de bottines. Enfin, au côté droit et au-dessus de la croix, on lit Y ; el au-dessous de toute cette composition, on lit, tracée en trois lignes, cède ins- (1) Ces inscriptions cml clé recueillies ci publiées avec celles de i'ompéi, par le P, Garrucci. sous le litre de Grnfifi rie rnwpi'i. Paris, Dupnrl IS56.