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278 LITTÉRATURE MÉDICALE. « le côté le plus général et le plus noble de la médecine , « puisqu'il rapproche en quelque sorte l'homme de la divi- « nité qui seule a le pouvoir de pénétrer l'avenir » C'est la ce qui constitue en réalité le dogmatisme de l'école de Cos. La prognose fut essentiellement une étude de lasemeiologie générale : « Cette tendance de l'école de Cos vers la con- sidération presque exclusive de l'état général, vers l'étude de la communauté des maladies, vers l'interprétation prog- nostique des phénomènes morbides, l'éleva au plus haut degré de science et de gloire qu'il lui fût permis d'atteindre : elle la sauva d'un empirisme aveugle en rassemblant tous les faits a part, en les rattachant par un lien commun, la prognose; elle la dota de cette belle méthode d'observation(13) qui, entre les mains d'Hippocrate, a produit des résultats auxquels la science actuelle arrive a peine avec toutes les ressources dont elle peut disposer. » (Daremberg) 11 faut rattacher a cet ordre d'idées les sept livres des aphorismes qui sont à la fois un traité de séméiotique, de pathologie et de thérapeutique générales. « C'est sans doute aux aphorismes qu'Hippocrate doit sa plus grande popula- rité : ce livre est entre toutes les mains ; il est dans toutes les bibliothèques non seulement des médecins, mais encore des gens du monde.... Du reste, comme le remarque très- bien Gruner [Censura, p. 43 ) Hippocrate s'est acquis tant de gloire par la rédaction de ce livre, qu'il suffisait, en l'absence de tous les autres, pour assurer à son auteur une immortelle (13) M. Liltré a montré que la prognose était la vraie philosophie de la médecine ancienne, le seul lien qui pût réunir les faits cpars, les observa- tions isolées, la seule voie qui, à défaut de l'anatomie et de la physiologie pathologiques, pouvait conduire à grouper ensemble les affections du même ordre, c'est-à -dire celles qui obéissent aux mêmes lois par la mutation des qualités des humeurs, par la succession des signes bons ou mauvais, et par l'apparition, à des époques déterminées, des mouvements critiques.