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274                    LITTÉUATURE MÉDICALE.

   « Pour Hippocrate cette séparation (9) devint un système ;
et, sans exclure la philosophie, sans cesser même d'être
un grand philosophe, il imprima a la médecine une marche
indépendante, en cherchant en elle-même son principe de
développement. » (id. )
   Le trait suivant achèvera de peindre cette grande figure :
« Ce qu'il a créé, c'est une méthode scientifique embras-
sant la séméiotique, le pronostic, et la thérapeutique. Cette
méthode, qui sera éternellement sa gloire, est l'expérience
appuyée sur le raisonnement. (Voyez notes 8 et 19)
   « Il ne paraît pas avoir eu de véritable prédécesseur dans
cette voie où il est entré. C'est un esprit d'une trempe supé-
rieure : on ne peut lui comparer dans l'antiquité que So-
crate, Platon et Aristote. » (Daremberg)
   Veut-on pénétrer plus avant dans cette étude historique
et, sans quitter toutefois les généralités, aborder quelques
détails au point de vue médical ? nous dirons : « Ce qui dis-
tingue surtout Hippocrate, c'est une haute idée de la méde-
cine, de son étendue, de sa difficulté, de son but; un per-
pétuel souci de la dignité médicale, un vif sentiment des
devoirs de sa profession, une répulsion profonde pour ceux
qui la compromettaient, soit par leur charlatanisme, soit par
leurs mauvaises pratiques; enfin une sollicitude continuelle
de la guérison ou du moins du soulagement des malades. »
(Daremberg, Introduction p. XLII. )
   Publier les OEuvres choisies d'Hippocrate, c'est vouloir
donner un compendium de la médecine hippocratique, c'est-
à-dire choisir et grouper les traités authentiques les plus

   (9) « Hujus (Dcmocriti) autem, ut quidam crediderunt, discipulus Hip-
pocrates Cous, primus quidcm ex omnibus memoriâ dignis, ab studio
sapientias disciplinam (medicinam) hanc separavit : vir et arte et facundiâ
insignis. » (Oelsus, de re me.dic.â, lib. I.)