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262                    CHRONIQUE THÉÂTRALE.
cours ouvert l'année passée fut une belle idée. Elle ne pouvait
venir que d'un grand cœur, désireux de contribuer à la gloire de
 son pays et de l'art qu'il cultive avec tant de succès.
   Le Fils de la Nuit, grand drame en huit tableaux, de M. Victor
Séjour, est venu succéder aux représentations des Bouffes.
   Le personnage le plus important pour les spectateurs, c'est le
brick, qui possède les mouvements du roulis et du tangage, la
faculté de tourner sur lui-même, et je crois même qu'il pousse
la galanterie jusqu'à saluer le public qui l'applaudit.
   Il y a entre les deux mères une scène d'un grand effet drama-
tique , d'un beau style et fort bien menée comme progression
d'intérêt.
   Les rôles sont bien remplis. MM. Raphaël-Félix et Genin, Mes-
dames Daubrun etMagnanontété chaudement applaudis. LaPetra
Camara et les danseurs espagnols contribuent au succès de l'ou-
vrage par la couleur particulière et la vivacité de leurs danses.
   Les décors sont splendides, surtout celui du dernier tableau
représentant un palais éclairé pour une grande fête.
   Si le Fils de lu Nuit, placé entre les Bouffes Parisiens et la fu-
ture troupe d'opéra, laisse reposer les chanteurs, l'orchestre est
fort occupé avec des tremoli et des imitations de tempête. Dans
l'ouverture nous avons remarqué une jolie phrase qui se repro-
duit plus tard dans un chœur derrière la coulisse.
   L'affluence que ce spectacle attire doit être d'un heureux au-
gure pour cette année, et fait espérer que la foule continuera à
suivre l'impulsion qui lui est donnée dès le début de la saison.
                                                A. DECORCY.
                              NOTE
  SUR LE PROFESSEUR BÉRENGER ET SUR LE POÈTE BÉRANGER.


  Il est dit dans les Mémoires d'un fabricant, publiés par un
petit journal de notre ville, la France littéraire, n° du 22 août 1837,
« qu'à une soirée du 22 janvier 1802, le Grand-Théâtre fit enten-
« dre en l'honneur et en présence du premier consul Bonaparte,
« une Cantate dont la musique était de Jadin et les vers de
« Bérenger. »
  Ne pourrait-on pas faire confusion de noms et de personnes ?