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•2\2 SUR L'ENSEIGNEMENT leur est d'une grande utilité, parce qu'elle leur donne la me- sure des ressources de ces deux arts considérés comme des- tinés à l'ornementation des constructions architecturales. En étudiant la peinture, l'architecte trouvera un moyen de per- fectionner son coup-d'œil dans l'harmonie de l'architecture polychrome. Il est important pour lui, lorsqu'il s'agit soit de bas-reliefs, soit de ronde-bosse, de connaître les limites dans lesquelles la sculpture doit se renfermer. Pour le peintre qui doit être considéré comme chargé d'orner les œuvres de l'architecture, il est évident qu'il doit l'avoir étudiée avec soin. Il doit savoir tenir compte de l'effet produit dans une salle par le ton de l'ensemble de sa pein- ture. Le peintre ne doit pas affaiblir l'effet de l'architecture en introduisant dans ses tableaux , des fabriques colossales ou disproportionnées ; il doit savoir dans quels cas il lui est permis de donner à ses tableaux un horizon très-éloigné, et dans quels cas, au contraire, il ne lui est pas permis de percer le mur, suivant une expression qui donne une idée assez juste de certains effets de perspective. Le peintre doit connaître la sculpture, parce que cet art offre moins de res- sources que la peinture, et que les sculpteurs sont obligés de trouver dans la perfection de leur art les moyens de lutter contre l'absence de la couleur. C'est ainsi qu'ils parviennent souvent à rendre la forme avec une étonnante exactitude ; c'est ainsi qu'ils déploient souvent une connaissance pro- fonde de l'anatomie. Aussi, le peintre qui a étudié la scul- pture a-t-il été obligé de perfectionner des connaissances qu'il n'eût probablement par poussées aussi loin s'il se fût borné à l'étude de la peinture. Ce que nous venons de dire de l'architecte et du peintre peut s'appliquer au sculpteur. Il faut qu'il connaisse l'archi- tecture parce que son art est destiné à en faire l'ornement, et que ses œuvres doivent nécessairement être en harmonie