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DES BEAUX-ARTS. 241 beaux-arts ne soit soit pas soumise à cette division , c'est-à - dire à ce que les jeunes gens qui sont initiés à l'étude de l'architecture, par exemple, le soient aussi à la peinture el à la sculpture, et que l'enseignement de la peinture soit donné aux architectes et aux sculpteurs. Nous tenons beau- coup à la justesse de celte idée sur le mauvais effet de la divi- sion du travail dans l'étude des beaux-arts; nous tenons beau- coup aussi à la comparaison qu'on peut faire entre l'étude des beaux-arts el celle des belles—lettres ; mais nous considé- rons comme décisive l'observation que nous avons faite sur le succès qu'ont obtenus beaucoup de grands artistes culti- vant à la fois toutes les branches des beaux-arts. Voici, d'ailleurs, comment on peut concevoir les avantages de l'enseignement de tous les beaux-arts donné à tous les arlisles. Le dessin proprement dit, c'est-à -dire la forme sans la couleur ni le relief, est depuis longtemps compris dans les premières études de tous les artistes, et si l'on trouvait quelque école où il n'en fût pas ainsi, on pourrait consi- dérer l'absence du dessin comme une lacune si évidente qu'il n'est pas nécessaire de chercher à la démontrer. II y a, nous le savons, quelques écoles où l'enseignement de la scul- pture est donné aux jeunes gens qui n'ont jamais étudié le dessin. Mais nous ne croyons pas avoir besoin de démontrer longuement qu'un statuaire doit absolument savoir dessiner pour pouvoir faire l'esquisse sur le papier des œuvres de peinture, sculpture ou celle des figures vivantes, soit isolées, soit groupées, dont il lui est indispensable de garder le sou- venir. Celle considération n'esl pas la seule qui puisse montrer l'utilité du dessin pour les sculpteurs, mais elle suffît pour montrer que celle utilité exisle pour eux comme pour tous les autres arlisles. Si nous nous plaçons au point de vue des architectes, nous comprendrons que l'élude de la peinture et de la sculpture 16