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ARMOIRIES DE VIENNE EN «AUPHINË. 209 Jean le Lièvre, y ajoutent la devise Fienna civilas sancta, les autres n'en font pas mention. Il faut descendre jusqu'à l'Édit du mois de novembre 1696, pour trouver le blason of- ficiel des armoiries de 'Vienne, telles que cette ville les a empruntées à la confrérie du Corps de Dieu. A cette époque le roi Louis XIV, sous prétexte de remé- dier aux abus qui s'étaient glissés dans le port des armoi- ries, mais dans le fait pour se procurer de l'argent, agréa l'idée qui lui fut suggérée par quelque traitant, de lever une taxe sur la vanité de ses sujets. Il institua une commission ou maîtrise générale chargée d'enregistrer, a raison de vingt livres chaque blason, les armoiries de toutes les personnes nobles et autres, qui étaient connues pour en avoir ou pour en prendre et en porter. Les villes et les corporations ci- viles et l'eligieuses furent obligées et tenues au même enre- gistrement, à la charge d'une finance proportionnée à leurs ressources et à leur importance. Ainsi les villes de Grenoble et de Vienne, le couvent de la Grande Chartreuse, durent payer cent livres , le chapitre de l'église métropolitaine de Saint-Maurice, le chapitre de l'église cathédrale de Grenoble, cinquante livres, tandis que le collège des Jésuites de Vienne, le couvent des Carmes, la communauté de l'Oratoire, le mo- nastère de S. André-le-Bas, la confrérie des Pénitents, en demeurèrent quittes pour vingt-cinq. L'article concernant la ville de Vienne est formulé en ces termes dans le Registre original, conservé parmi les manus- crits de la bibliothèque Impériale : Vienne porte d'or, à un arbre arraché de sinople, chargé d'un calice d'or, suppor- tant une hostie d'argent et une écriteau d'argent voltigeant et brochant sur le tronc de l'arbre avec ces trois mots : Fien- na civitas sancla, écrits en lettres de sable. H est aisé de reconnaître que la main du célèbre d'Hozier, vérificateur des armoiries et Garde de l'Armoriai général de France, 14