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17(1           INSCRIPTION DE SABINIUS AQUILA.

gnes, il faut les avoir vus souvent employés, et un monu-
ment aide quelquefois à en expliquer un autre.
   Les différents auteurs qui ont parlé de notre inscription
ont donné des détails intéressants sur la nature des impôts
que notre haut fonctionnaire Sabinius Aqnila avait été
chargé de recouvrer en sa qualité de procurateur. Nous ren-
voyons donc a ce sujet au P. Menestrier, Histoire de Lyon;
a M. de Boissieu , Inscriptions antiques, mais surtout au
magnifique travail de M. Dureau de la Malle, de l'Institut, sur
l'économie politique des Romains. De toutes ces savantes
dissertations, il résulte qu'il ne faut point confondre l'impôt
du vingtième sur les héritages {vicesima hereditatium) avec
le vingtième sur l'affranchissement des esclaves. Le premier
lut établi sous Auguste, et Dion Cassius raconte les ma-
nœuvres employées par cet empereur pour l'établissement
de cette taxe qui n'atteignait ni les pauvres ni les proches
parents du défunt.
   La vicesima dont il s'agit dans notre inscription est, suivant
M. de Boissieu, l'impôt dont était frappé l'affranchissement
et qui devait être payé par l'esclave, ainsi qu'on le voit dans
Plaute, h moins que le maître ne l'acquittât pour son affran-
chi. C'était alors ce que Suétone appelle gratuita libertas.
   Tite-Live fixe l'établissement de cet impôt à l'an de Rome
396. Il fut établi par le consul Cnoeus Manlius à son camp
de Sutrium et ratifié par le sénat. Cet impôt fut maintenu
sous la république et sous l'empire.
    Indépendamment de cette taxe, le fisc prélevait encore
une autre redevance sur la vente des esclaves, et réclamait
au vendeur un cinquantième de la valeur. Cet impôt re-
tombait en réalité sur l'acheteur.
    Quant a la quadragesima, c'était un droit de douane perçu
 sur les marchandises importées et exportées. Il atteignait
 tout, hormis les bagages et les hardes des voyageurs, qui