Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                  INSCRIPTION DE 3ABIN1US AQUILA.                    167

    Pendant les cent soixante ans qui se sont écoulés depuis
 la publication de l'Histoire de Lyon par le P. Menestrier,
 la page 120 de son livre fut lue de tous les archéologues
 et leur apprit a tous que l'inscription de SABIMUS AQUILA
 existait dans l'ancienne maison Thomé. Mais, par une in-
 concevable fatalité, chacun se contenta de la reproduire
 d'après Spon ou Menestrier, avec toutes les inexactitudes
 échappées a ces deux érudits, sans que personne ait eu le
courage de la remettre au jour comme avait fait le savant
Jésuite. A différentes époques, le badigeon usé sur quelques
points révélait à l'un des propriétaires qui se sont succédés
depuis l'ex-échevin quelques lettres de notre inscription :
plusieurs archéologues en eurent connaissance de cette ma-
nière et purent constater qu'elle n'avait pas été détruite.
Mais ce fut tout, et après avoir bien reconnu par les lettres
découvertes qu'elle était toujours à la même place, chacun
la reproduisait avec confiance d'après le texte fautif de Spon
ou Menestrier. Puis de nouveaux badigeons en effaçaient
jusqu'à la moindre trace.
   Artaud, dans son Lyon souterrain, dit, page 141 : Elle est
encore à la même place. Dans une note en marge de son
exemplaire de Spon : Recherche des antiquités de la ville
de Lyon, volume légué à l'Académie, on remarque ces mots
écrits de sa main : Je l'ai trouvée, elle y est encore. M. le
conservateur actuel du musée archéologique dit, page 430
de son ouvrage sur le musée lapidaire, qu'il l'a retrouvée
dans l'allée de la maison Lempereur, et qu'au temps de la
mairie Terme il a fait les démarches nécessaires auprès du
propriétaire et de l'administration pour en enrichir le mu-
sée (1). Depuis cette époque, de nouvelles couches de mor-

  (!) Nous avons cilé ce l'ait, et la page 430 de l'ouvrage de M. Comar-
mond, dans notre récit autographic de la manière dont nous avons rc-