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168 INSCRIPTION DE SABimUS AQU1LA. tier l'avaient cachée de nouveau sans que le plus léger ves- tige eût subsisté. Voilà où en étaient les choses le 14 juillet 1857. Ainsi, le monde savant n'ignorait point l'existence de ce monument dans l'ancienne maison Thomé. Mais aucun ar- chéologue ne l'avait véritablement mis à découvert (1) et ceux a qui la dégradation de la muraille en avaient révélé la place en laissant voir quelques lettres ne l'avaient point interrogée. Mais alors, se demande-t-on, en quoi la connaissance que l'on avait de l'existence de ce monument a-t-elle pu profiter a la science? La pierre en a-t-elle été moins enfouie? L'ar- chéologie lyonnaise s'en est-elle enrichie? L'interprétation de cette inscription importante a-t-elle été enfin trouvée ? et le texte exact a-t-il été connu ? A toutes ces questions on est bien forcé de répondre NON. Cet état de choses ne pouvait durer. La plus importante, la plus célèbre de nos inscriptions antiques après la Table de Claude ne devait pas rester éternellement enfouie. Le grand ouvrage sur les inscriptions de la France et de l'Al- gérie, confié aux soins et a l'érudition d'un membre éminent de l'Institut (2) ne devait pas contenir un texte fautif comme tous ceux donnés jusqu'à présent. Les désirs de ce savant nous avaient été transmis a ce sujet. Pour les satisfaire* il fallait suivre l'exemple du P. Menestrier, r e - trouvé ce monument. Voir Inscription en l'honneur de C. Fuuius SABIHU-S AQUILA découverte au XVIIe siècle par M. Thomé, ancien échevin et retrouvée dans la maison Lempereur le 14 juillet 1857, par E. C. MAKTIN-DAUSSIGNY; 31. Monfalcon, dans ses Lugdmtensis historien monumentu, cite aussi M. Co- marmond. (1) M. dcBoissieu, page 241 de ses Inscriptions antiques, dit que, malgré toutes ses recherches, il n'a jiu la découvrir. (2) M. Léon Rénier,