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         EXPOSITION DES BEAUX-ARTS.


L'ÉCOLE LYONNAISE A PARIS
                  SALON DE 1857.—PEINTURE.

                            (Article premier).

ALLEMAND    (Louis-Hector). — APPIAN (Adolphe). — BARON
   (Stéphane). —BELLET DUPOISAT (Pierre-Alfred). — BELLIVEAUX
   (Léon). — BERTRAND (James). — BIARD (FrançoisJ. — BOREL
   (Paul). — BOUQUET (Emile). — CARREY (LOUIS).

                                    I.

   Une exposition des Beaux-Arts et surtout une exposition à
Paris, est toujours un événement pour la France artistique et in-
telligente. — La réunion de quelques tableaux ou de quelques
statues en Province passe presque inaperçue, car le préjugé qui
s'attache à tout ce que la critique de la capitale n'a pas sanctionné,
le veut ainsi. Ici, au contraire, la chose la plus infime est une
merveille. Courbet, lui-même, ne trouve-t-il pas des admira-
teurs?
   Pour nous que des considérations aussi légères ne sauraient
faire faillir dans notre tâche difficile, nous écartons, autant qu'il se
peut, ces abus tyranniques de la centralisation. Le beau nous pa-
raîtra toujours beau n'importe où il se trouvera, et nous dirons
franchement notre opinion.
   Nous allons, si vous le voulez bien, entrer dans l'admirable
Palais de l'Industrie des Champs-Elysées. La galerie principale
est occupée à souhait par une verte prairie et des massifs de fleurs
aux couleurs fraîches et délicates. Un pont rustique, des pins
presque aussi hauts que les marronniers des Tuileries, une cas-
cade fort de saison, et là-bas, là-bas à gauche un lac artificiel (le