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54 HISTOIRE. seigneur de Beaujeu, vivants tous sous le règne du roi (1) Robert. Paradin, dans son Histoire de Lyon, semble être du même sentiment que Duchesne, et Sévère, dans son histoire des Arche- vêques de la même ville, en parlant de Guido de Beaujeu, qu'il dit avoir été le 44 e archevêque (2) de Lyon, fait la généalogie de la maison de Beaujeu, (3) et la fait remonter, à l'année 913, sous le règne de Charles-le-simple ; il s'accorde à peu de chose près, avec les auteurs qu'on vient de citer. Cet auteur commence la généalogie de cette maison, par Guillaume 1 er , comte de Lyon -, son fils fut Arthaud I er (4) , aussi comte de la même ville ; cet Arthaud eut pour fils Girard, duquel naquirent trois enfants, qui furent : Arthaud H, comte de Lyon, Etienne , comte de Forest et Umphred I er , seigneur de Beau- jeu (5), qui vivait en l'année 889, sous Hugues Capet ; il ajoute que Guillaume Ie1', souche des comtes de Lyon, de ceux de Forest, et des seigneurs de Beaujeu, était un cadet de la maison de Flan- dres (6). Les armes de Flandres (continue-t-il), qu'il portait dif- férenciées seulement, par un lambel à cinq pendants, marque distinctive des cadets, en sont une preuve : ce Guillaume avait été tiré du fond de la Gaule Belgique, par le roi de France ou quelque prince puissant, pour gouverner cette partie delà Gaule Celtique , et s'y était établi cinquante ans après l'érection du comté de Flandre, que Baudoin I er , son aïeul, avait possédé. Ces trois auteurs (7) assez d'accord entre eux, tirent leur plus grande preuve d'un tombeau qu'on voyait dans l'église de Saint- ;i) Le roi Robert, fils de Hugues Capet, commença à régner l'an 997. (2) Il était Archevêque en 1268. (3) Cette généalogie se trouve à la page et suivantes, paragraphe 3. (4) Sévère le fait vivre en 940. (5) Cet Umphred ou Umfrcd mourut en 999. (6) Il devait être, vraisemblablement, un des enfants de Baudoin 2 e , dit le Chauve, qui mourut à Gand, en 918, on verra, parla suite, que cela ne peut pas être, (7) L'auteur de l'abrégé de l'histoire de Dombe, imprimé en 1696, semble, à la page 12, avoir suivi le sentiment de Sévère, sur l'origine des seigneurs de Beaujeu.