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                                HISTOIRE.                             55
 Irénée de Lyon, avant qu'elle eût été ruinée par les Huguenots,
 en 1562. — On y lisait cette inscription :
    Hic jacet Arthaldus cornes lugdunensis et cornes forensis, et do-
 minus Bellijoci, et Umfredus frater ejus, et mater eorum, qui
 obiit anno nongentesimo nono.
   André Belleforest, sur Munster, rapporte cette épitaphe autre-
ment, et en ces termes :
   Hic requiescunt dominus Arthàudus cornes Lugdunensis, domi-
nus Stephanus cornes frater ejus, et Umphredus Bellijoci, dominus
et Pater ejus, et fratres eorum; obiit dictus Arthàudus anno nona-
gentesimo nonagesimo tertio.
   En suivant toujours les autorités qu'il est possible de rassem-
bler, il sera nécessaire de les comparer ensemble, et d'en tirer
les inductions les plus vraisemblables; mais il faut auparavant
copier mot à mot les termes de M. d'Herbigny (1), intendant de
Lyon , extraits de ses mémoires manuscrits sur la Généralité du
Lyonnais, Forest et Beaujolais. Il s'exprime ainsi, à l'article delà
seigneurie de Beaujeu.
   « La seigneurie de Beaujeu, fut, à ce qu'on prétend, le par-
c tage de Berard troisième fils de Guillaume , que Charles (2)
 e
« avait établi, gouverneur du comté de Lyon et de tout le pays, la
« chronique ajoute, que Berard eut deux fils, Guichard et
« Humbert, qui possédèrent, l'un après l'autre, le Beaujolais ;
« que ce dernier mourut sans enfants, en 977, le remit à son coû-
te sin Arthaud, second comte de Lyon et de Forest, lequel en fit


   (1) Mgr. le duc de Bourgogne, qui donnait beaucoup d'espérance, comp-
tant succéder à Louis XIV, et voulant s'instruire à fond sur toutes les
provinces de la France, donna des ordres à tous les intendants de compo-
ser des mémoires sur leurs généralités ; M. d'Herbigny obéit comme les
autres intendants , et ce fut en 1700 qu'il composa le Mémoire qu'on a
cité. La collection de tous ces mémoires formerait une histoire curieuse,
mais non pas toujours certaine.
   (2) Charles le Chauve commença à régner l'année 840 , neuf ans après
la bataille de Fontenoy , dont on a parlé. Les provinces de la France
avaient besoin de gouverneurs clans ces temps de troubles