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HISTOIRE. :)3 avait été reçu, en 1731, à l'académie royale des sciences et beaux- arts de la même ville, dans laquelle figurait déjà un de ses oncles, nommé Jean-Baptiste Trollieur, qui était doyen de la collégiale, et qui mourut en 1739. On trouve même l'adresse de M. Trollieur de Lavaupierre, dans l'avis qui précède le 1 er volume, où on lit qu'il demeurait : quartier de la Boucherie, proche l'Hôtel-de-Ville. Du reste, lorsque l'auteur achevait son premier volume, c'était Louis-Philippe d'Orléans qui gouvernait le Beaujolais. (V. t. 1 er , p. 101) ; comme ce prince avait succédé à son père , dans ce gouvernement, eu 1752 , et qu'il mourut en 1783, c'est entre ces deux dates qu'il faut reporter l'achèvement des mémoires dont il est ici question. Il nous reste un mot à dire sur l'origine du manuscrit dont nous nous occupons. Ce manuscrit provient de la riche et pré- cieuse bibliothèque de M. de Sainte-Colombe, l'ainé ; d'après une note trouvée dans les papiers de M. de Sainte-Colombe, ce ma- nuscrit lui aurait été donné, en 1801, par Mlle de laBarmondière, ex-chanoinesse, sa parente. Je le tiens moi-même de la bien- veillante amitié de MM. de Rochemure et Léo de Thy de Milly, héritiers de Madame de Sainte-Colombe, née de Luzy, et légataire universelle de M. son mari. Comme spécimen de la méthode et du style de notre auteur, nous transcrivons ici quelques chapitres, pris au hasard dans les Mémoires sur l'histoire du Beaujolais. PREMIÈRE PARTIE. — CHAPITRE IV. Preuves sur l'origine de la maison de Beaujeu, tirées des auteurs anciens et modernes. Si l'on consulte Duchesne (1), cet auteur fait mention, dans son Histoire de Bourgogne, d'une charte de 993, par laquelle il paraît qu'un certain Arthaud , dont la femme se nommait Thetberge , avait eu pour père un nommé Girard , fils d'autre Arthaud ; que, de Girard, étaient issus quatre enfants, savoir : Arthaud III; Hugues, abbé; Etienne, comte de Forest, etUmfred, .1) Livra III, fol. 45.