Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
36                  LA CATHÉDUALE DE LYON.

pour recevoir la construction des clochers. Dans ce cas, comme
ceux-ci ne pouvaient avoir que trois points d'appui solides four-
nis par des murs et que leur quatrième face devait être néces-
sairement portée au-dessus des voûtes, par un arc de décharge,
il était prudent de ne pas les asseoir à une trop grande hauteur.
   L'architecte parait, en effet, avoir indiqué les limites que
prescrivait à cet égard, une sage réserve, en ne donnant que
peu de profondeur aux piles butantes qui maintiennent l'écar-
tement de la voûte sur les points faibles, et à celles qui rayon-
nent autour de l'abside : quant à celles-ci, l'intelligence des
constructeurs a su les rendre extrêmement rigides en les
accolant aux contreforts naturels que présente l'épaisseur des
murs divisés par tranches dans la coupe longitudinale.
   Cette précaution n'était pas inutile, car la voûte du chœur
qui est excessivement surbaissée, devait agir avec beaucoup
plus de force sur les butées que celle des transepts, qui ne
décrit qu'une ogive très-aiguë.
   Une telle entente de la statique exclut certainement toute
idée de tâtonnement et dénote, au contraire, de la part de
ceux qui dirigeaient les travaux, des connaissances assez étendues
dans la manière d'élever les voûtes, puisqu'ils savaient fort
bien les étayer suivant le degré de pression qu'elles pouvaient
exercer sur les contreforts.
   Mais l'emploi d'arcs-boutants aux flancs de l'abside établis
dans les mêmes conditions de structure que ceux des premières
travées de la grande nef, tout en confirmant notre opinion sur
les progrès que la science architecturale avait faits jusques-là,
nous permet, en même temps, de penser que les travaux, de part
et d'autre, ont dû être exécutés presque simultanément.
   Au surplus, nous retrouvons ce même ensemble et cette même
logique de construction dans les hautes régions du monument
où le système de galeries étagées a été mis en pratique sur
tous les points, avec cette différence toutefois, qu'il n'a pas
été possible de rendre visibles à l'intérieur celles du haut de
l'abside qui communiquent avec les transepts.
     Les fenêtres du rond-point n'ayant que peu d'élévation et