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                LYON APRÈS LE IX THERMIDOR.                  27

 à la Convention nationale. « Si quelqu'un, ajouta-t-il, a des
 reproches a nous faire, qu'il le fasse avec loyauté et en franc
républicain. Point de petites dénonciations, point de démar-
 ches équivoques ; nous avons des représentants justes,
 c'est à eux qu'on doit porter des plaintes hautement et a
 découvert. Nous serons toujours prêts a nous justifier de la
même manière. « Reverchon se hâta de répondre que l'équité
des représentants du peuple ne permettrait jamais que per-
 sonne fût victime de la calomnie.
    Le lendemain était l'anniversaire du 10 août. On fit de
l'ancienne fête un symbole pour la nouvelle situation. L'effigie
 de Robespierre, exposée sur un bûcher, fut brûlée aux
acclamations officielles que Reverchon eut le soin de provo-
quer par un discours où l'outrage était partagé entre le mo-
narque détrôné le 10 août et le tribun tombé le 9 thermidor.
    La première épuration des autorités siégeant à Lyon les
laissa avec un singulier mélange d'anciens révolutionnaires
jacobins et d'hommes nouveaux. Bertrand resta chef de la
commune ; toute réaction commence par entamer avant de
renverser. Peut-être aussi que Dupuis, qui ne passait pas
pour être attaché à la faction de thermidor, balançait Re-
verchon qui s'y était dévoué.
    Mais Laporte fut envoyé pour remplacer Dupuis ; .alors le
proconsulat de Lyon fut composé comme après le rappel de
Fouché. Or, nous devons nous souvenir des querelles vio-
lentes qui avaient éclaté entre les Patriotes de Lyon d'un
côté, et de l'autre, Fouché et la Commission temporaire.
Les restes de ces divisions locales vinrent s'ajouter aux pas-
sions thermidoriennes. Les Patriotes lyonnais l'avaient em-
porté par l'appui de Robespierre ; on avait beau jeu pour leur
faire maintenant un crime de cet appui et les signaler comme
les fauteurs de la tyrannie.
    Déjà l'épuration du 22 thermidor avâ"it porté précisément