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28             LYON APRÈS LE IX THERMIDOR.

sur les officiers municipaux exclus par Fouché en germinal.
Comme alors on n'avait pas osé aller jusqu'à Bertrand; mais
les choses marchaient rapidement pour faciliter une attaque
plus décisive.
   Le 6 fructidor, Reverchon et Laporte lancèrent un arrêté
qui était une déclaration de guerre véhémente. Ils disaient
qu'il s'était formé a Commune-affranchie, sur les ruines de
l'aristocratie terrassée, une nouvelle faction d'autant plus
audacieuse que les conspirateurs avaient l'art de se couvrir
du voile du patriotisme; que les restes de la rébellion
s'étaient ralliés sur ces nouveaux tyrans; que ces faux pa-
triotes affichaient le mépris de tous les principes sociaux,
de toute morale, de toute propriété ; qu'ils avaient suivi un
système de calomnie contre tous les patriotes envoyés par la
Société des Jacobins de Paris et des départements; qu'ils
avaient résisté audacieu sèment aux représentants du peuple
en qualifiant leurs arrêtés d'ordonnances de Pitt et de
Cobourg. •— C'étaient, comme on le voit, les anciens griefs
de Fouché. — Puis on rappelait « la protection signalée
qu'ils avaient obtenue du dominateur Robespierre. Le nou-
veau Catilina et ses complices avaient juré de faire tomber
encore dix mille têtes dans Commune-affranchie ; que tandis
que Robespierre calomniait et dénonçait à la tribune des
Jacobins de Paris les membres de la Convention dont il avait
proscrit les têtes , ses fidèles complices à Commune-affran-
chie l'aidaient par des adresses, des pétitions, des dénon-
ciations calomnieuses; que tandis que les triumvirs préten-
daient au titre de seuls vertueux, les Patriotes de Commune-
affranchie se prétendaient les seuls patriotes de la commune.
    Toute cette préface était présentée comme la justification
des conclusions suivantes : Dissolution de la Société popu-
laire , elle serait, immédiatement, réorganisée au moyen
d'un noyau que les représentants désignaient au nombre de