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520               DISCOURS DE M. TABAREAU.

   Jeunes étudiants ! vous aurez de plus grands labeurs a
supporter, mais aussi plus de gloire à recueillir. Vos diplô-
mes seront les seuls attestant a la fois une forte culture dans
les lettres et une solide instruction dans les sciences ; et, à
vous seuls, il sera permis de vous prévaloir, avec un légitime
orgueil , des marques d'approbation que deux corps de
Faculté auront données à vos doubles études littéraires et
scientifiques.
   Quelques-uns , parmi vous, pourront prétendre à plus
d'honneur encore. Les boules blanches sont les décorations
de vos diplômes, et l'on n'a pas cru trop honorer les rares
aptitudes de ceux qui, après avoir obtenu la distinction du
diplôme des lettres, triompheraient des difficultés des épreu-
ves des sciences, en inscrivant d'office, sur leurs diplômes
scientifiques, quatre boules blanches, brillante rémunération
accordée a leur seule supériorité littéraire.
   Nous serons heureux de trouver de fréquentes occasions
 de décerner ces hautes distinctions, mais ce serait s'abuser
<\m d'espérer d'en faire la loi commune, et de proposer, in-
considérément , de confondre les deux baccalauréats en un
 seul qui réunirait, en les affaiblissant, les programmes des
 deux grades aujourd'hui distincts.
   Nous savons que les connaissances en latinité portées jus-
 qu'au discours latin écrit avec pureté, que l'enseignement du
 grec avec toute l'étendue qu'on lui donne dans les dernières
 années classiques, et qu'une étude approfondie de l'histoire
 générale n'ont pu se concilier, jusqu'à présent, qu'avec quel-
 ques notions sommaires des sciences, utiles sans doute, mais
 presque nulles comme initiation aux professions savantes, et
 aux carrières industrielles et commerciales.
    Nous ne cesserons jamais d'appuyer le principe de la division
 des études et de demander: que les jeunes étudiants, entraî-
 nés vers la culture des lettres par une vive et riche imagina-