page suivante »
318 DISCOURS DE M. TÀBA1ÃEA0. tieuses, et, ce qui est plus terrible, a la menace des intelli- gences faussées ! DISCOURS DE M. TABAREAU. MONSIEUR LE RECTEUR, MESSIEURS, En prenant la parole dans cette assemblée, mon premier devoir est de rassurer les amis des sciences agités aujour- d'hui par de vagues inquiétudes. Les modifications profondes, qui viennent d'être apportées aux conditions du baccalauréat ès-sciences, ne sauraient faire revivre les hésitations et les luttes animées qui précédèrent son institution. Elles ne sont : ni un triomphe pour les uns, ni une défaite pour les autres, elles sont le progrès pour tous. Le progrès ! qui consolide au lieu d'affaiblir ; qui promet l'avenir à tout ce qu'il perfectionne, et que le ministre émi- nent, qui régit l'instruction publique, a pris pour devise le jour où, annonçant d'heureuses réformes, il a prononcé les éloquentes paroles qui ont dissipé de vaines craintes, et ne peuvent mieux se résumer que par cette pensée pleine de vé- rité : Améliorer, c'est conserver. Améliorer, Messieurs, c'est, en effet, la consécration et la louange du passé ; c'est continuer le bien en faisant mieux ; c'est rendre plus fécondes encore de grandes et utiles pensées. Quelles sont ces réformes, si diversement interprétées, que nous, homme de sciences, nous y trouvons la réalisa- tion de toutes nos espérances, tandis que d'autres, et, parmi eux, quelques partisans trop exclusifs des lettres, y entre- voient l'annonce du retour prochain à un seul grade universi- taire, essentiellement littéraire, et rendu seulement un peu moins étranger aux sciences que l'ancien programme des lettres.