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514            DISCOURS I>E M. DE LA SAUSSAYE.

gnent sa réputation et ses succès, dans la liste des Facultés
dont le pays s'honore?... Mais, de nobles compensations lui
sont ménagées. Qui de nous, Messieurs, ne lit pas, sans un
juste sentiment d'orgueil, les noms de plusieurs de ses
membres inscrits parmi ceux des plus illustres compagnies
savantes, et n'a vu, avec joie, l'Académie impériale de méde-
cine réserver dans ses rangs, naguère élargis, une place a
l'un de nos éminents professeurs ?
   Si, du domaine des Facultés, je porte mon regard sur
l'enseignement secondaire, le tableau ne présente pas des
points de vue moins satisfaisants. Notre Académie, l'une des
plus avantagées de l'Empire, compte un lycée dans chacun
des départements de sa circonscription. Cette faveur n'est
point restée stérile, car la prospérité de ces établissements,
dirigés par des hommes d'un mérite éprouvé, est telle que
partout on se trouve dans la nécessité de pourvoir, par des
constructions nouvelles, a leur population toujours crois-
sante. A cette heure, le lycée de Lyon compte plus de
800 élèves ; celui de Bourg, né d'hier, vient d'obtenir du
Conseil municipal de cette ville, une subvention de 80,000
Irancs pour agrandir ses bâtiments.
   Quant aux collèges communaux, leur situation, il faut
bien le reconnaître, n'est pas aussi prospère ; mais, en
considérant quelle large source d'instruction le gouverne-
ment a ouverte au chef-lieu de chaque département, l'état
précaire de quelques-uns d'entre eux ne doit surprendre
personne. Deux, pourtant, de ces établissements, sont dans
une excellente voie : celui de Châlon, placé dans une ville
importante, sous la direction d'un Principal habile ; celui
d'Autun, confié à des mains non moins sûres et non moins
capables, protégé, d'ailleurs, par le souvenir de deux frères
du moderne Charlemagne, Lucien et Joseph Bonaparte, qui
durent, peut-être, a l'enseignement reçu dans l'antique