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512 DISCOURS DE M. DE LA SA.USSAYE. nos jours, d'un certain affaiblissement des études théolo- giques. Cette situation de la plus haute des sciences, puis- qu'elle enseigne a connaître Dieu, serait un grand malheur, sans doute. A la rigueur, on pourrait l'expliquer par la destruction de l'antique Sorbonne, ce concile perpétuel des Gaules, et par la trop longue solution de continuité qui en est résultée dans la transmission professorale. Mais, s'il n'est point une exagération de la peur, ou une assertion de l'hostilité, cet affaiblissement d'une science qui nous adonné saint Thomas d'Aquin, sera, nous en avons la confiance, puissamment combattu par la Faculté de Théologie de Lyon. Parmi ses sœurs et ses rivales, elle ne se montrerait ni la même empressée de renouer la chaîne des traditions interrom- pues, ni la moins jalouse de raviver des lumières obscurcies. D'importantes négociations, dont on prévoit l'heureuse issue, la trouveront prête a rendre tous les services qu'on a droit d'attendre d'un savoir profond, uni à la foi la plus vive et a une piété consommée. Une nouvelle année de prospérité et de succès est venue s'ajouter, pour la Faculté des sciences, a une longue carrière, déjà illustrée par de beaux travaux et de hautes récompenses. Toutes les connaissances de son domaine ont été traitées avec l'étendue et l'élévation propres a l'enseignement supé- rieur. Elle ne s'est pas bornée a la partie spéculative de la science ; elle a eu soin d'en indiquer les applications. Dans une des grandes capitales industrielles du monde civilisé, cette partie du programme académique pouvait ne manquer de recevoir une pleine et large exécution. A la hauteur de toutes les découvertes, au courant de tous les progrès, la Faculté a voulu concourir, par un enseignement mis à la por- tée de tous, a maintenir, dans ses spécialités artistiques et industrielles, l'antique et glorieuse suprématie de votre ville. Il n'en est pas des sciences comme des lettres. Les