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                REVUE DE FOURVIÈRE POUR 1837.                    SOI
des premiers actes de la Commission de Fourvière sera la démo-
lition de la tour de l'Observatoire. Au lieu d'encourager ce projet,
je le regarde comme un véritable désastre. Cette tour, ainsi que
tous les autres détails composant le massif de Fourvière, le
clocher lui-même, n'ont aucune valeur artistique, et ce dernier,
a encore le défaut d'être excessivement prétentieux ; malgré cela
l'ensemble constitue un aspect très-pittoresque. J'ai précédem-
ment traité de Fourvière , au point de vue du paysage, dans les
volumes VIIe et VIIIe de la Revue du Lyonnais — 1853 — 54 —
je vais répéter ce que je disais alors, et le doute que j'émettais,
sur la convenance d'un léger abaissement de la tour, n'existe
plus maintenant. Mes observations répétées et les nombreux
dessins que j'ai faits du massif, vu de tous les côtés, m'ont
confirmé dans cette opinion, que l'Observatoire doit garder sa
hauteur actuelle. Voici donc ce que j'écrivais en 1854 : « Je pense
que l'existence de la tour est nécessaire, et que sans elle le
clocher deviendrait d'une maigreur étonnante ; elle sert de passage
entre lui et les fabriques sous-jacentes extrêmement basses.
C'est un soutien, dont l'enlèvement détruirait une certaine har-
monie, entre des parties très-hétérogènes. Je désirerais seule-
ment qu'il fût possible de modifier le sommet de cette tour, au
moyen d'une tête formée du dernier étage, en avancement sur le
corps, et soutenue par des consoles un peu massives. Je n'oserais
pas me prononcer sur un léger abaissement de l'Observatoire. En
l'état, sa hauteur, vue de beaucoup de points, me semble bien
proportionnée. On m'objectera quelques autres positions, où les
yeux demandent légitimement cet abaissement. Je ne pourrais
pas trouver cette exigence injuste ; mais en toute chose il est facile
de trouver un côté vulnérable. Je pense qu'avant de se décider,
on devra étudier la question avec le plus grand soin et ne pas
agir sans mûre réflexion. »
   Je ne demande pas à faire prédominer mes idées sans contrôle,
et je m'en réfère à ces dernières paroles : le projet d'embellisse-
ment de Fourvière doit être mis à l'étude. Il faut appeler dans le
conseil des hommes compétents, et, si l'on veut que je dise toute
ma pensée, l'élément artistique, à introduire dans la Commission,




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