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488                GÉOGRAPHIE DÉ CHÂKUEU.

tituèrent le territoire de Charlieu. Ce territoire primitif put
se restreindre ou s'agrandir, suivant les usurpations commises
sur les moines, ou par les concessions qu'on leur fit ; mais
je crois qu'on peut en tixer approximativement la circons-
cription par l'étendue de leurs droits seigneuriaux sur les
paroisses environnantes , tels qu'ils sontrapportés à la p. 35
et suivantes de 1''Histoire de Charlieu, et à l'aide de quelques
autres documents dont je ferai usage. Ainsi, Saint Hilaire ,
Chandon, Saint Bonnet-de-Gray, Saint Nizier et Saint
Denis-de-Cabannes, paroisses circonvoisines, sur lesquelles
ils conservèrent jusqu'à la fin des droits seigneuriaux plus
ou moins complets , durent constituer, dès l'origine, le terri-
toire propre de la ville.
   Quand un juge royal eut été établi aux portes de Charlieu
(p. 243 de l'histoire de celte ville), il dut naturellement em-
brasser d'abord dans sa juridiction tout ce qui constituait la
seigneurie des Bénédictins. Plus tard , par la pente naturelle
des choses qui les conduisait à envahir de plus en plus, ses
successeurs dépassèrent ces premières limites et atteignirent
des paroisses, où il ne paraît pas, maintenant du moins, que
les moines aient jamais eu des droits. Ces paroisses furent
néanmoins regardées comme des dépendances de Charlieu.
Ainsi, dans certaines lettres de Charles VII, de l'année 1439,
données par ce roi , au sujet de ses démêlés avec le duc de
Bourgogne, concernant Charlieu (p. 161 etsuiv. de l'hist.
de cette ville), on cite, comme en dépendant, dix-sept vil-
lages des environs; au nombre desquels les cinq paroisses
déjà signalées, comme appartenant aux Bénédictins en tout
ou en partie ; deux autres paroisses où ils avaient seulement
la dîme et le droit de présentation à la cure et neuf où ils
n'en avaient aucun. On ne trouve d'autres raisons de cette
extension que celle de la juridiction du châtelain avec la-
quelle elle paraît concorder. En effet, suivant Ydlmanach