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                  GÉOGRAPHIE DE CHARLIEU.                 485

matière , dit qu'alors la ville de Charlieu avait été annexée
au pays de Lyonnais. [Hist. du Forez , p. 249). Qu'on re-
marque bien qu'il la dit annexée au Lyonnais , mais non
qu'elle y soit située , pas plus que ses prédécesseurs. Il n'ex-
plique pas non plus comment et à quelle époque elle fut an-
nexée au Lyonnais, quoique celte mesure semble récente, à
en juger par ses termes: A présent ce lieu a été annexé,
dit-il. Peut-être est-ce parce que la ville fut comprise dans
l'intendance de Lyon vers le milieu du XVIIe siècle.
    L'intendant d'Herbigny, dans son mémoire sur le Lyon-
nais (1698), se contente d'indiquer qu'elle est située sur les
confins du Lyonnais. Puis, à l'article Chàtellenie de Charlieu,
qui comprenait, comme il sera expliqué ci-après, non seu-
lement la ville, mais encore un territoire considérable, il dit
que cette châtellenie fit anciennement partie du Lyonnais ;
mais que comme elle en est entièrement séparée du reste, le
Beaujolais étant entre deux , elle fut mise du bailliage de
Maçonnais, auquel elle est contigue.
    Dans les lettres-patentes de Louis XIV, en faveur de l'hô-
pital, qui sont de 1713, la ville est dite située au diocèse de
Mâcon, sans autre désignation.
    Ce n'est qu'au XVIIIe siècle que certains géographes
mettent Charlieu dans le Lyonnais, et ce n'est pas sans con-
tradiction de la part des autres. Dans la même année 1726 ,
l'abbé des Thuileries {Dictionnaire de la France, t. i, p. 748)
met Charlieu dans le Charolais ; et Lamartinière [Diction,
géographique, t. H , p. 522) dans le Lyonnais. Ce dernier
semble parler en connaissance de cause , puisqu'il ne se
décide qu'après avoir pesé l'opinion de ses devanciers. Ce-
pendant il ne donne pas les raisons du sentiment qu'il adopte
et semble avoir été déterminé par les termes que j'ai cités de
Papire-Masson , qui ne sont nullement suffisants pour placer
Charlieu en Lyonnais.