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480             NOTICE SUR LOUIS DE VILLARS.

nés, plus de confesseur pour assister le moribond dans ses
derniers moments ; plus rien de ce bruit des cloches qui
réjouit et nous annonce que l'on prie pour nous. Comme
l'avait espéré le prieur, le désir de rentrer en grâce avec
l'Église se fit sentir... Les habitants se réunirent donc et
envoyèrent à Nantua quatre des leurs auprès du prieur.
Guigue les reçut, et comme l'offense avait été grave, il voulut
que le pardon fût solennel.
   En décembre (1303)sle château de Nantua réunissait dans
son sein Bertrand, abbé de Cluny, le prieur de Gigny, Jean
de Fontaine et Philippe des Archers, de Lyon, religieux de
Cluny, Aymon, juge de Nantua, et plusieurs autres personnages
de distinction, tous convoqués pour assister à la transaction
à faire. Les députés de Saint-Martin déclarèrent humblement
s'en rapporter à la décision de l'abbé de Cluny... On prit
alors le parti de la douceur : l'amende fut levée, ainsi que
l'excommunication. Il fut convenu que dorénavant le village
de Saint-Martin ne donnerait plus asile aux hérétiques, et
que ceux des habitants qui étaient en fuite pourraient ren-
trer dans leur famille à la seule condition qu'ils s'amende-
raient et feraient pénitence. Puis Guigue termina l'arran-
gement par l'addition de quelques privilèges en faveur de
son prieuré ; ce qui fut accepté par les députés. »
                                     PÉRICAUD   l'alné.