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NOTICE SUR LOUIS DE VILLARS. 477 Tout roule sur des détails, et le roi y est expressément re- connu pour souverain. La publication du traité fut pour- tant suspendue par les instances des habitants qui n'y avaient point eu part, et qui soutenaient que la justice de Lyon avait toujours appartenu au roi, par appel et droit de ressort, et, en première instance, à l'archevêque seul et non au Chapitre, qui paraissait trop avantagé dans ce concordat. Mais, en lui faisant une large part dans l'administration de la justice, Philippe considéra sans doute que le Chapitre étant composé de personnages appartenant aux familles les plus nobles et les plus éminentes du royaume , il devait les ménager et s'en faire un appui au moment où il méditait la ruine d'un ordre religieux et militaire, qui faisait ombrage à son autorité. Le traité de Pontoise était à peine connu lorsque les en- voyés du monarque vinrent se saisir de tous les frères du Temple qui résidaient à Lyon, et mettre sous la main du roi la belle et vaste commanderie qu'ils y possédaient (1). Le où il mourut le 5 juillet 1327. Il avait été choisi, en 1304, pour arbitre avec Guichard d'Ars, à l'effet de terminer les différends qui existaient entre l'Eglise de Lyon et Humbert V, sire de Thoire et de Villars, au sujet de la Seigneurie de Trévoux. Il fut convenu, par un traité daté du jour de Saint Laurent (10 août) qu'Humbert tiendrait en fief de l'archevêque et du Chapitre les château, bourg et mandement de Trévoux, ce qui eut lieu le même jour de la part d'Humbert, lequel en fit en même temps l'hommage en présence de Guillaume, prieur de Saint-Irénée, d'Albert de Guizicu, infirmier d'Ainay, de Guillaume d'Albon, chevalier, et de plusieurs autres gentilshommes. Humbert n'en excepta que le péage de Trévoux, et il fut convenu que les parties se prêteraient secours et assistance en tout et partout. S. (1) Il ne reste plus de cette Commanderie que les caves sur lesquelles on a construit le bâtiment de la Compagnie de l'éclairage au gaz. Voyez notre Notice sur les Célestins de Lyon. — Les Templiers possédaient à Saint- George-de-Rencins, en Beaujolais, une maison et un château appelé Laya, en 1363, le Chapitre de Saint-Jean fit raser ce château, de peur que