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NOTICE SDR LOUIS DE VILLARS. 475 occupée par les nouveaux religieux. Ceux-ci avaient été chassés une première fois par les moines de l'Ile-Barbe, qui le furent à leur tour par les Carmes, a l'aide de Jean d'Àyola, prévôt du juge de la cour séculière de Lyon (1). Celle même année 1306, le jour de sainte Madeleine, 22 juillet, les Juifs furent chassés de Frauce et leurs biens confisqués. Ceux qui habitaient Lyon allèrent chercher un asile en Bourgogne, mais on ne tarda guère à les regretter, car les banquiers qui les remplacèrent étaient cent fois plus usuriers que les enfants d'Israël (2). L'année suivante, Guichard, sire deBeaujeu, fit hommage à notre prélatpour les terres de Meximieuxel deChalamont(3). Par un acte daté de Lyon (4) du mois d'août de la môme année, M. de Villars établit gardier de celle ville (5) Guy, baron de Montauban, et joignit à cet office une pension de mille livres (6). (1) Je suis redevable de ce document et de beaucoup d'autres à M. Gauthier, archiviste de la préfecture du Rhône ; qu'il me soit permis de lui en témoigne) ici toute ma reconnaissance. (2) Godefroy de Paris, vers 1501 et suivanls. (3) « Nos Guichardus Dominus Bellijoci eonfitemur esse vassalem D. Ai- chiepiscopi Lugdun. et Ecclcsiae propter villas de Maximiaeo, de Chala- monte et eorum lerritoriis, prsesentibus Humberto et Guilelmo de Belli- j'oco, ete. » Severt, p. 316 ; Guichenon, Bresse et Bugey, 2 e partie, p. 72. (4) « Àpud Sanctum Vincentium, in domo quam inhabitabat carissi- mus frater Humbertus, Dominus de Villariis, prsesentibus teslibus D. An- draea de Scalis, obedientiario Sancti Justi, D. Guillelmo de Mayso, priore Sancli Irenaci, D. Alberto de Guiziaco, monacho, infirmario athanatensi, D. Petro de Calcibus, D. Ansehno de Estevo, archipresbitero Morestelli. » (5) Garderium nostrum in villa et civitate Liigduncnsi. » (6) Pierre, de Savoye, qui succéda à Louis de Villars, refusa à Guy le paiement de celte pension ; celui-ci povta ses plaintes au roi Louis-le-Hutin qui ordonna au sénéchal de Lyon de contraindre l'archevêque par la saisie de son temporel, de satisfaire le baron de Montauban sur ious les articles de ses demandes. Valbonnais, I, 266 . II, 137.