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                    NOTICE SUR LOUIS DE VILLARS.                           467

ayant été confirmée par le pape, il fut sacré, l'année sui-
vante, par Guillaume de Yalence, archevêque de Vienne, et
par Nicolas de Bar, évêque de M.1con. Dès qu'il fut intronisé,
marchant sur les traces de ses prédécesseurs, il intéressa
Boniface V1U (1) dans ses querelles avec Philippe—le—Bel,
au sujet de la souveraineté du comlé de Lyon.
   11.y avait alors procès au parlement de Paris, entre les
citoyens de Lyon, d'une part, et l'archevêque et le Chapitre
de l'autre. Un arrêt rendu en 1302, décida que les citoyens
ne seraient soumis qu'à la cour de l'archevêque , et non à
celle du Chapitre, et cependant « à cause de la contumace
de l'archevêque et du Chapitre, leur juridiction temporelle
fut mise entre les mains du roi (2). »
   Les religieux d'Ainay avaient le droit de vendre du vin
pendant le mois d'août, dans le village de Saint-Michel, sur
lequel était situé leur monastère. Ce droit leur fut contesté,
en 1303, par les officiers de l'archevêché, mais une sentence
rendue par le Juge de la cour séculière, en faveur de Hugues
de Brori, cellerier de l'abbaye, maintint ce religieux « comme
cellerier dans le droit contesté, nonobstant qu'il y eût en ce
même mois ban dans la ville de Lyon (3). »
ayant été cités à Rome par Boniface pour procéder contre Philippe-Ie-Bel,
Barthélémy, évèque d'Autuu, qui administrait le diocèse do Lyon, refusa
de s'y rendre, sous prétexte que la ville de Lyon n'était pas du royaume
de France.
   (1) Avant sa promotion au cardinalat, Boniface avait été reçu clmnoine
de l'Église de Lyon, en 1280. — Sous l'épiscopat de M. de Villars, de
1302 à 1308, il y eut trente réceptions de chanoines dans le Chapitre de
la Primatiale.
   (2) Meneslrier. Preuves de l'Hist. cons. p . 113; Parch. [,. I 05. — Paradin,
p. 209 de son Hisl. de Lyon, rapporte que Philippe-lo-Bel, irrité de ce que
M. de Villars refusait de se déclarer contre Boniface, fit mettre sous sa
main toute la juridiction de l'archevêché de Lyon, par lettres-patentes
données à Paris l'an 1302.
   (3) Hugues de Chissirieu était alors juge et courrier de la Cour séculière