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i64                       LITTÉRATURE MÉDICALE.

que peut le permettre l'état des manuscrits ; mais ce n'est
pas tout ; c'est là, sans doute, une section fort importante
de l'écrivain grec ; mais ce n'est que la partie opératoire ; ce
n'est pas toute la Chirurgie de Paul d'Egine, et il reste une
lacune à remplir. M. René Briau le sait mieux que nous, car
il l'avoue dans sa préface : « L'œuvre chirurgicale de Paul
d'Egine laissera quelque chose à désirer, tant qu'on ne
publiera pas aussi les IVe et Ve livres de son ouvrage, dans
lesquels il traite des maladies externes et des plaies, en tant
qu'elles peuvent être guéries par les médicaments, et sans
l'emploi de la main. Ils renferment véritablement la patho-
logie externe des anciens, et a ce titre, ils sont un prélude,
en quelque sorte, nécessaire à la médecine opératoire. »
   Oui, sans aucun doute, c'est la un complément indispen-
sable ; et nous devons encourager le savant éditeur a pour-
suivre son œuvre ; nous serions heureux de n'être point
étranger à la détermination qu'il prendra, sans doute,
d'achever sa tâche, et de continuer ses laborieuses investi-
gations. Mais, qu'il nous soit permis de le lui dire, il ne devra
point se borner à ces IVe et Ve livres ; il devra encore, pour
rendre ce tableau complet, ajouter la partie du IIIe livre qui
comprend la chirurgie oculaire, l'art du dentiste, et la chi-
rurgie auriculaire, etc. Alors il aura élevé un monument à
Il se lient scrupuleusement aux manuscrits, je l'en loue fort. — Il offre
au chirurgien qui veut prendre connaissance de l'art antique, une tra-
duction fidèle et intelligente ; à celui qui veut consulter l'original, un texte
purgé de bien des fautes ; à l'érudit qui veut s'exercer à son tour sur ce vieil
auteur, le précieux appareil des variantes fournies par tous les Mss de la
bibliothèque impériale. » (Journ. des Savants.)
   M. Daremberg : « J'ai lu le volume en entier, j'ai sans cesse comparé le
texte avec la traduction, ou le texte adopté par l'éditeur avec le résultat
des variantes consignées au bas des pages, et je puis dire que, sous ce
double rapport, M. Briau a fait un bon travail qui témoigne d'une grande
habitude du grec et de beaucoup de sagacité. — Le texte est généralement