Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
i'M                 BULLETIN   BIBLIOGRAPHIQUE.

 « manière générale que la solution de certaines questions écono-
 « iniques serait singulièrement facilitée par l'étude de l'histoire. »
   M. Guigue ne fait point remonter la dépopulation de la Dombes
aux ravages des Sarrazins et des Hongrois, qui traversèrent bien
d'autres contrées aujourd'hui populeuses, ou à l'enthousiasme des
croisades, qui fut ausi vif pour le moins dans les autres provinees
de la Bourgogne et sur la rive droite de la Saône. Il l'attribue
aux guerres du moyen âge qui eurent dans ce pays les résultats
les plus désastreux. Après les ravages exercés par Biron et par
Treffort la population se trouva complètement détruite ou disper-
sée. En 1603, deux ans après leur passage, dans les paroisses
de Dompierre et de Saint-Maurice de Remens, il n'y avait encore
personne. À Varambon, il ne restait que quatorze habitants ; à
Varax quinze ; avant, il y avait quarante maisons ; à Richement,
douze ; à Châtillon-la-Palud, douze; à Montrosat, un homme; à
Lent, deux ; au Plantay, un ; au Chatelard, un, réduit à vivre
d'herbes ; on parvint cependant à réunir cinq habitants.
   M. Guigue fait l'historique de la plupart des étangs qui couvrent
aujourd'hui cette province malheureuse. 11 a puisé aux sources
originales ; il a fouillé les titres des maisons de Beaujeu, de
Villars et de Bourbon, les cartulaires et les chartes conservés
aux Archives de l'Empire ; aussi son petit livre, clair, concis,
intéressant, peut-il être consulté avec confiance. On voit, qu'il
a été fait avec soin par un homme consciencieux qui n'a écrit
 que pièces en main.
   Nouvelle Monographie des Sangsues médicinales , par le
docteur Ebrard (de Bourg), Paris, chez Baillière, (Lyon, chez
Savy) 1857 Bourg, imp. Dufour. in-8. flg. col. 500 pp. Ce beau
volume, imprimé avec goût, n'est que le développement d'un
opuscule qui avait valu plusieurs honorables récompenses à
l'auteur. La Société impériale de médecine de Lyon, l'Académie
de Rouen, la Société académique de Saint-Quentin, l'Académie
impériale de médecine de Paris, la Société d'encouragement
pour l'industrie nationale, avaient reconnu tout ce qu'il y avait
de recherches profondes et d'ardent travail dans cette histoire de
nos précieux annélides et avaient à l'envi encouragé son infa-