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ET I-ES ACADÉMIES DE PROVINCE. 385 tout ce' qui intéresse la science, l'art et l'histoire. Mais pour remplir leur mission nouvelle et pour jouer un rôle plus actif, certaines réformes paraissent indispensables dans les habitudes ou les règlements des académies de province. Il faut que dans leur sein elles réunissent toutes les forces intellectuelles de la contrée, que d'une manière ou d'une autre, elles rallient a elles le plus promptement possible quiconque peut les aider de son travail ou de ses lumières ; il faut enfin qu'elles se mettent en relation avec les sociétés comprises dans leur ressort et avec un certain nombre de correspondants. Le choix des correspondants, voila peut-être la plus ur- gente de toutes les réformes. Pourquoi s'en aller choisir au loin, non seulement dans toutes les parties de la France, mais dans toutes les parties du monde, des correspondants imaginaires ? Au lieu de ces correspondants illustres ou obscurs, mais également inutiles, qu'elles en aient d'autres qui résident dans leur zone académique, qui reçoivent leurs instructions, qui envoient des observations ; qu'elles aient, en un mot, des correspondants qui correspondent. Mais , dira-t-on, où les trouver autour de soi? Elles iraient les cher- cher et elles les trouveraient, je ne crains pas de l'affirmer, parmi les magistrats, les ingénieurs, les médecins, les curés, ou même parmi de simples instituteurs et des gardes du génie ;• elles les trouveraient, non seulement dans les plus petites villes, mais dans des villages, dans les campagnes les plus reculées et jusque sur le haut des montagnes. La société hydrométrique de Lyon, qui est un modèle, n'a-t-elle donc pas recruté, sans autre mobile que l'amour de la science et du bien public, des auxiliaires dévoués sur tous les points du bassin du Rhône ? Pour prendre exactement les indica- tions du baromètre, du thermomètre, de l'hygromètre, pour mesurer la quantité d'eau tombée, pour signaler tel ou tel T:>