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. DES JOURNAUX DE LYON. 359 Théodore Pitrat était son principal et même son unique rédac- teur attitré : mais tous les jeunes royalistes de l'époque, qui écrivaient en amateurs,lui fournissaient des articles. JulesServan de Sugny, dit le Polyglotte, et son ami de Leullion de Thorigny étaient du nombre de ses collaborateurs. J. Simonnet s'y mêlait quelquefois aussi, mais discrètement, parce qu'alors la Gazette faisait une guerre acharnée à la mairie du baron Rambaud, dont il était un des chefs de bureau. M. Pitrat fut le premier qui imagina de devancer la poste, au moyen d'un service de voitures publiques qui lui apportait les nouvelles que ne donnaient pas les journaux de Paris du jour. Cette entreprise échoua, après avoir énormément coûté à son auteur. Le journal de Roger l'avait déjà livrée en pâture au ridicule dans le quatrain suivant : Arrive donc, patache en lenteurs sans pareille, Ton retard compromet mon fragile destin : Je m'étais proclame le Courrier de la veille, A peine suis-je, hélas! celui du lendemain. Le dernier numéro prévient ses lecteurs que le service des abonnés est remis à la Gazette de France. M. de Beauregard, correspondant de la Gazette de Lyon, dont les articles étaient remarqués, passe à la rédaction de la Gazette de France, où il était encore, il y a peu d'années. Les principaux rédacteurs de ce journal étaient MM. deVilliers, de Jessé, Grognier, Servan de Sugny, Déplace, etc. Couleur royaliste et catholique prononcée. La direction ou plutôt l'administration en était confiée à M. Félix Charlet, employé supérieur des postes au bureau de Lyon, plus tard, et peut-être aujourd'hui encore, directeur à Rennes. M. Terret avait aussi une participation très-active à la Gazette de Lyon de 1827 et années suivantes. M. Corant, ex-avoué à la Cour d'appel, y était attaché pour la polémique militante en opposition au libéralisme. M. J. Simonnet y fournissait des articles d'administration et