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286                     LITTÉRATURE MÉDICALE.

estimer d'autant plus cette partie de la collection hippocra-
tique, que, outre sa valeur intrinsèque, elle a généralement
le mérite de passer, aux yeux de tous les critiques, pour la
plus sûrement authentique des œuvres d'Hippocrate. On
voudrait remettre en relief cette autre moitié de cette grande
figure qu'on a un peu trop laissée dans l'ombre. On voudrait
faire voir de quelle façon large et philosophique Hippocrate
a envisagé les points les plus difficiles de la science, et sur
quelle base il a institué la chirurgie antique. C'est là un rêve
favori que j'ai caressé avec amour depuis plus de dix ans ;
je me proposais d'élever, dans la mesure de mes forces,
un monument à la chirurgie d'Hippocrate (a). Je me pro-
posais de publier une traduction française de ses œuvres
chirurgicales, avec le texte grec en regard, des variantes,
des annotations et un commentaire. Mon dessein était de
remonter aux sources de la chirurgie moderne, et de faire
 comprendre par quelle filiation elle se rattache à la grande
 école de Cos. Mais Dieu me donnera-t-il le temps, la force
et les moyens nécessaires pour accomplir cette laborieuse
tâche, et réaliser un espoir que j'avais nourri peut-être avec
 témérité ? Certes, j'ai grandement lieu d'en douter ; il y a

  (a) Œuvre» chirurgicales complètes d'Hippocrate, traduction française
avec le texte grec en regard, accompagnée de variantes, de notes et de
commentaires, précédée d'une introduction générale, avec des éclaircisse-
ments tirés des anciens commentateurs, et des extraits de chirurgie de
Galien, Soranus, Oribase, Rufus d'Ephèse, Paul d'Egine, Palladius, etc.
   L'édition devait comprendre : le Serment.— Du médecin.—De l'officine.
— Des plaies de tête. — Des fractures. — Des luxations. — Du mochlique.
— Des ulcères et plaies. — Des fistules.— Des hémorrhoïdes.— Fragments
d'osbtétrique.—. Extraits divers sur la chirurgie antique.
   J'avais d'abord eu dessein de joindre une traduction latine à la traduc-
tion française ; mais j ' y ai renoncé, parce que les avantages de cette addi-
tion n'auraient jamais compensé le rude labeur qu'elle imposait.