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LITTÉRATURE MÉDICALE. 281 et qui le met a l'abri de toutes les attaques. » (Daremberg), il décrit les maladies régnantes, et en étudie les crises ; il a pour but d'enseigner la marche des maladies, et, a côté de leur étiologie au point de vue de la prognose, d'en faire con- naître les périodes, les paroxysmes et les phénomènes cri- tiques que ceux-ci amènent la guérison ou entraînent la mort. Nous voici, en poursuivant notre examen, arrivés à d'autres points de vue : Dans le fameux traité de aère, locis et aquis, le talent d'Hippocrate se montre sous un jour nouveau ; la il ouvre d'autres horizons a l'observation médicale. La première partie est consacrée a l'étude des influences extérieures sur l'organisme humain ; dans la seconde, il apprécie les résul- tats de cette influence sur les facultés morales de l'homme, sur les institutions des peuples et le caractère des nations. « Il a mis en tête de son ouvrage une introduction dans laquelle il établit la nécessité et l'importance des topographies médicales, et indique en quoi elles doivent consister ; il n'a pas manqué de présenter le côté pratique de ces études météorologiques et climatologiques ; elles apprennent, sui- vant lui, k prévoir quelles maladies doivent régner pendant chaque saison et pendant l'année tout entière, et, par conséquent, a se préparer contre elles ; elles servent aussi à guider le médecin dans le traitement des maladies ré- gnantes.... — Nous voyons dans ce traité tout ensemble comment l'école de Cos envisageait l'homme physique et moral dans ses rapports avec les influences extérieures, et quelle tendance invincible elle avait a s'attacher dans l'étude de la nature et de l'homme, bien plus aux ensembles (17) (17) M. Liltré dit : « Voir les choses d'ensemble est le propre de la médecine ancienne, c'est là ce qui fait sn grandeur ; voir les choses en