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ARMOIRIES DE VIENNE EN DAUPH1NÉ. 213 plus le champ d'or du blason de Vienne, se détache un arbre broché d'argent a mailles très-épaisses et chargé d'un calice broché d'or supportant une hostie d'argent. La banderole brochée d'argent qui s'arrondit autour de l'arbre, porte en lettres capitales brochées d'or , la devise : Vienna civitas sancta. L'arbre est accosté à sa partie inférieure de deux dauphins brochés d'or qu'accompagne le millésime 1746 , également broché d'or. 1 est a remarquer que les dauphins 1 sont ce que l'on appelle affrontés, c'est-à -dire se regardant l'un l'autre. Cette disposition particulière n'a sans doute été adoptée que parce qu'elle se prêtait mieux a l'ordonnance du dessin et qu'elle prévenait la confusion qu'aurait occa- sionnée une disposition plus conforme à l'usage. On voit que l'artiste, chargé d'exécuter ce travail d'une exécution d'ailleurs très-soignée, n'a pas connu les véritables émaux du blason de Vienne, ou du moins qu'il n'a pas jugé convenable de s'y astreindre. Le drap bleu ou la ratine assez grossière qui sert de doublure au plastron, nous paraît in- diquer qu'il ne devait être \u que de face, et que ce n'est point un guidon, ni une enseigne, ni un pennon, mais bien l'insigne que portait sur la poitrine le Mandeur de la ville dans l'exercice de ses fonctions. On nomme encore Mandeur, sur plusieurs points de la France, l'employé de la commune, chargé de mander et convoquer les membres du Corps mu- nicipal et de porter les ordres et messages de la Mairie. Il était d'usage autrefois dans les cérémonies publiques , à Vienne comme à Lyon, que les Mandeurs marchassent de- vant le Prévôt des Marchands, les Échevins et les Consuls avec une verge à la main et l'écusson brodé aux armoiries de la ville sur leurs casaques ou mandilles (1). (I) Dictionnaire'de Trévoux, édil. de 1771, ;m mot mmuleur.