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200              ARMOIRIES DE VIENNE EN DAUPH1NÉ.

 des armoiries de cette Confrérie et nullement de celles de la
 ville qu'accompagnait la devise Urbs senatoria. M. Mermet
 a pensé que cette devise romaine impliquait nécessairement
la présence d'un attribut impérial, et voici les termes dans
lesquels il a paraphrasé le document municipal :
    « Sous le règne de François Ier il se forma à Vienne plus
de cinquante confréries. Deux se consacrèrent spécialement
au service des pauvres : l'une sous le nom de Confrérie du
Corps de Dieu ; l'autre sous celui de saint Luc. Aux pro-
cessions générales, les quatre administrateurs des hôpitaux
marchaient à la tête de ces bienfaisantes congrégations,
précédés d'une bannière d'argent, à l'orme de sinople, char-
gé d'un ciboire d'or, surmonté de la sainte hostie d'argent,
avec cette devise décorant l'orme en l'entourant : Civitas
Fiennasancta. Puis venaient les consuls, précédés d'une au-
tre bannière au champ de gueules, à l'aigle éployée d'or et la
légende : Urbs senatoria. Le 3 décembre 1552 , Vienne
adopta les armoiries de la Confrérie du Corps de Dieu, et
renonça à son impérial drapeau (1). »
    Nous ne chercherons pas querelle a M. Mermet sur ses cin-
quante confréries , quoique l'Inventaire n'en compte que
trente-deux (2), ni sur l'aigle impériale qu'il a empruntée,
moins les émaux, à Chorier, mais nous devons constater
l'interprétation arbitraire qu'il a donnée k la note du rédac-

   ( 1) Histoire de la ville de Vienne, de l'an 1040 à i 801, ouvrage posthume
de M. Mermet, publié par MHes Mermet, Vienne, Timon frères, 1853, in-8,
p. 275. Ce passage ayant été cité par M. Teste, dans un article dont nous
parlerons tout à l'heure, nous ne pouvions nous dispenser de le citer
nous-même.
   (2) « Dans ce temps il y avoit à Vienne trente-deux confréries pour le
service divin et le soulagement des pauvres où les confrères employoient
leurs personnes et leurs biens et observoient les commandements de Dieu-
ayant pour devise adorer Dieu, éclairer son prochain. »